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NOMINATION POUR LE PRIX NOBEL DE LA PAIX 2021 du
"GRAND BOUQUET CANNABIQUE" 
DE DEFENSEURS DES DROITS HUMAINS ET DU CITOYEN

 

View English version

Lettre que les cannabinophiles concernés peuvent utiliser pour inviter des nominateurs
   qualifiés pour la Campagne de nomination 2021: télécharger en français et en anglais.

Informations pour les personnes qualifiées à nommer pour le prix Nobel de la paix:


Cher ami.e cannabinophile, nominatrice ou nominateur qualifié.e,

Merci d'avoir réagi à notre invitation à nominer le « Grand Bouquet Cannabique des Défenseur.se.s des Droits Humains et du Citoyen » pour le Prix Nobel de la Paix 2021. Nous espérons vous convaincre de notre intérêt commun de nominer le Grand Bouquet et de vous faire contribuer de ce fait aux festivités du 30e anniversaire du CIRC.

“Grand Bouquet Cannabique"
de
Défenseur.euse.s des Droits Humains et du Citoyen

Le «Grand Bouquet Cannabique» regroupe tou.te.s les militant.e.s du cannabis qui ont accepté notre invitation dans un seul collectif temporaire, sans autre engagement pour les membres individuels que celui d'être nommés, avec d'autres participants, comme candidat au prix Nobel de la paix.
Le but de cette note est d'informer les personnes qualifiées par Alfred Nobel de proposer des candidats au Prix qui porte son nom, sur notre candidat et comment procéder pour une nomination :

1. l'occasion : le 30e anniversaire du CIRC,
2. la justification de la nomination,
3. la procédure de nomination,
4. assurer le succès de la nomination
5. un aperçu général de la campagne

Nous espérons que vous accepterez l'invitation à proposer la candidature du « Grand Bouquet Cannabique » et ainsi à contribuer à mettre un terme à la guerre contre le cannabis et à apporter la paix de la vie et de l'esprit aux cannabinophiles.
Avec nos meilleures salutations et l’expression de notre appréciation,

Éric Chapel (Fondateur de PAKA Chanvre’n Co),
Farid Ghehouièche, Fondateur Cannabis sans Frontières
Stéphane Karcher aka Kshoo (Cofondateur du CIRC),



1. Le 30ème anniversaire du Collectif d'Information et de Recherche Cannabique (CIRC)

Cet événement est organisé pour fêter le 14 octobre 2021 le 30ème anniversaire du CIRC, le Collectif d'Information et de Recherche Cannabique et sa défense des multiples usages du chanvre, sa culture et sa distribution. Comme le raconte Jean-Pierre Galland, cofondateur et 1er président : « trente ans de combats à nos risques et périls en interpellant et en provoquant les responsables du désastre engendré par la prohibition : des politiciens et des experts trop souvent sourds aux arguments et pour encourager les cannabinophiles, bravant la répression, à militer à nos côtés. Avec le simple objectif de sortir le cannabis de sa prison et de redonner à ses amateurs leur dignité. » Comme le confirme Ophélie Perdu, « Cette plante m’a permis de dormir, manger et me calmer sans avoir recours aux traitements classiques qui entrainent des effets secondaires indésirables. »

Il aurait été formidable de fêter cet anniversaire sous le signe de la victoire du cannabis qui semble assurée par les décisions prises début décembre 2020 à Vienne et à Washington, capitales de la prohibition, en faveur d'une ré-appréciation de notre plante et de sa décriminalisation. L'humanité ne peut plus échapper à la conclusion que la prohibition du cannabis est une erreur historique majeure, découlant du mensonge de la Convention Unique de 1961, laquelle devrait se voir effacée. Ainsi, nous aurions pu nous réjouir que le monde se prépare enfin à faire amende honorable et à indemniser les victimes des graves dommages causés par cette guerre cruelle et absurde. Malheureusement, cette conclusion n'est pas encore acceptée par les prohibitionnistes les plus farouches, au premier rang desquels figure la France.

En effet, bien que prétendant réviser une politique du cannabis vieille de 50 ans, les récentes mesures gouvernementales ont clairement montré que toute proposition de réforme doit encore franchir l'énorme obstacle des idéologies prohibitionnistes enracinées, comme l'a résumé à plusieurs reprises le ministre de l'Intérieur, lorsqu'il réitérait qu'il ne légalisera pas le cannabis, «cette merde».

Ainsi le gouvernement de la Ve République, qui continue à inciter ses citoyens à dénoncer les activités liées au cannabis à la police et punit ceux qui osent présenter le cannabis sous un jour favorable, vient d'instituer une amende forfaitaire (AFD) - avec inscription au dossier pénal - pour l'usage de drogues dans les lieux publics. Il est à noter toutefois que l'usage du cannabis en privé sera également détecté dans les contrôles publics, obligeant ainsi les utilisateurs à rester chez eux s'ils veulent échapper aux poursuites de l’État, pourtant garant des droits des citoyens à la santé et à la liberté d'opinion. Cette AFD, qui transfère par ailleurs les pouvoirs punitifs de l'institution judiciaire à l’administration policière, est une stratégie à la fois hypocrite et cupide dans la lutte d’arrière-garde du gouvernement français contre 5 millions de ses concitoyens consommateurs de cannabis, comme le démontre abondamment le témoignage de J-P Ceccaldi.

Béatrice Budin, ardente résistante du cannabis, soupire: «en tant que consommatrice je ne quitte plus mon domicile sereinement, j'ai peur des policiers qui sont censés me protéger». Le président Macron continue ainsi à bafouer les droits des « enfants de la République », ce qui revient à une trahison de la République et de ses valeurs.

L’anniversaire du CIRC, qui aurait dû se fêter dans l'allégresse, semble hélas compromis. À l'inverse, les expressions de désapprobation face à l'absurde et à la corruption sont encore de mise, en vue d'éviter de nouvelles souffrances inutiles.

Ce sera donc une célébration de résistance et de dignité, dans la tradition de 30 ans du CIRC d'une lutte souvent héroïque, mais toujours pacifique et ludique, pour la préservation du cannabis dans la culture française et des valeurs universelles de liberté, d'égalité et de fraternité que cette plante représente, accompagnant l'humanité depuis des millénaires et la France depuis des siècles, ainsi que le vantait Rabelais.

Résistance verbale sous la forme d'un éloge du cannabis sativa : une violation de fait d'une loi française immorale, perpétrée devant le Comité Nobel d'Oslo, plus haute instance mondiale de promotion de la paix. Un délit en France, mais commis au service des valeurs fondamentales de l'humanité, valeurs que le Comité Nobel a la tâche de défendre. Une infraction racontée dans les mots interdits d'experts ayant une longue expérience, pacifistes, cannabinophiles, défenseurs des droits humains de ces délicieuses fleurs d’un grand bouquet cannabique. Écoutez-les pour entendre l'unité de la terre et de l'humanité dans votre cœur, écoutez-les comme nous avons appris après la Seconde Guerre mondiale à écouter les persécutés plutôt que les bourreaux, les colonisés plutôt que les colonisateurs ; écoutez ainsi les victimes de cette « guerre à la drogue » pour comprendre l'injustice et les horreurs qui en découlent. Si vous voulez chérir la fraternité entre les peuples, écoutez les consommateurs de drogue inoffensifs et nous, consommateurs de cannabis, plutôt que les prohibitionnistes, bellicistes voire corrompus, compagnons de l'autoritarisme politique et sanitaire, du radicalisme clérical et du capitalisme à outrance.

 

 

Illustration de Gaël Denhard 2021, all rights reserved.


2
. La justification de la nomination

La science et la politique, domaines d'où proviennent les nominateurs des candidats au prix Nobel de la Paix, sont censés garantir l'équilibre entre le possible et le socialement acceptable, entre le progrès et la préservation, entre liberté, souveraineté individuelle et responsabilité personnelle, d'une part et obéissance, intégration et responsabilité sociale d'autre part. Mais l'équilibre est en panne depuis 1961, quand la science fut pervertie par la Convention Unique sur les stupéfiants de l'ONU. Alors, ce qui fut longtemps la nourriture des dieux et qui fournissait à l'humanité les connaissances nécessaires pour échapper aux maux créés par l'homme, fut brutalement prohibé par des diktats idéologiques motivés bien souvent par des intérêts économiques, de sorte que la responsabilité individuelle a dû céder la place à l’abdication sociale, la soumission et l’asservissement.
«Wir haben es nicht gewust» (nous ne savions pas) est la seule réponse que la société donne lorsqu'on lui oppose sa responsabilité dans la guerre contre la drogue. Le mot du contrepoids, de la science, «wir sollen alles wissen» (nous devrions tout savoir), est à peine perceptible, victime d’obscurantisme. Alors, pourquoi la science et la politique nommeraient-elles des pacifistes de la drogue pour le Nobel de la paix ?

La réponse est donnée par le désir croissant d'un changement de paradigme qui s'exprime actuellement dans les démocraties occidentales. La politique française en matière de prohibition, prototype en Europe, est un excellent exemple d’une mentalité médiévale, fondée sur la religion, principalement déterminée par l’Église chrétienne. Sous la Renaissance, elle aboutit à la persécution des hérésies et autres « sorcières ». Au XXe siècle, elle se traduit par une prohibition mondiale des substances psychotropes dictée par les États-Unis, imposée par le droit pénal, l'intervention militaire et la coercition économique des pays producteurs. Deux décennies après l'adoption jubilatoire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 fait reculer l'horloge et admettre au monde entier que les substances psychotropes constituent le fléau des nations et que même les religions de la nature reposant de longue date sur ces substances doivent ainsi fermer boutique. La liberté de conscience, de pensée et de religion n’est plus considérée comme un droit humain mais plutôt comme octroyé à des institutions issues d’idéologies de contrôle, assujettissant la pensée au pouvoir. Par conséquent, la revendication du droit d'utiliser des substances psychotropes et l'utilisation elle-même se sont heurtées au même déni de protection des autres droits humains et à un diktat qui, faute de réponses, ne peut tolérer le questionnement.

La clause de liberté religieuse de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948 invalidant désormais le commandement divin comme justification de la prohibition, celle-ci n'est plus donc étayée que par la promotion de la santé publique. La principale conséquence de ce nouveau motif de justification est que, contrairement aux promesses divines non vérifiables d'une vie après la mort, l'évolution de la santé publique peut être objectivement mesurée et évaluée. Et le constat est terrible.
En effet, l'histoire de la prohibition issue de la Convention unique de 1961 peut se résumer, soixante ans plus tard, en un total échec sanitaire, moral et social. Les fausses revendications de la prohibition ont gravement affecté l'intégrité de la science, notre confiance dans des politiques justes et la cohésion sociale nécessaire à l'existence de nations saines. La politique en matière de drogues est devenue un instrument d'oppression sociale, lorsque les gens sont exposés à des risques sanitaires générés artificiellement, voire même mis à mort pour la seule raison que la consommation de drogues fait partie d’une façon de vivre prohibée.

Bien que tous les humains soient nés libres et égaux en droit, la Convention unique de 1961 des Nations Unies a créé un sous-type de personnes ‘sans humanité’, comme le dit le président philippin Duterte à propos des utilisateurs de shabu (méthamphétamine), ce qui, selon lui, justifie de les faire tuer par la police ou bien n'importe qui. Un acte de nettoyage génocidaire, présenté comme le respect des droits humains des autres Philippins, perpétré avec la bénédiction des trois membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Le président Trump a ainsi félicité Duterte à trois reprises pour sa politique en matière de drogue.

Bien que la situation des Philippines fasse l'objet d'un examen préliminaire par la Cour pénale internationale et est étroitement surveillée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, les exécutions extrajudiciaires qui ont débuté en 2016 se poursuivent néanmoins en 2021, sans relâche.

Duterte et Macron représentent tous les deux une variante d'un seul et même modèle, basé non pas sur des faits mais sur une conviction morale, laquelle ne peut être soutenue que par la répétition du mensonge et la terrorisation du contestataire, imposant le consentement social avec des politiques pourtant  contraires à la santé publique et à l’état de droit bien compris. Ce modèle ne repose pas sur des décisions informées mais plutôt sur un manque de compréhension, une opposition active à l'information, que révèle la prohibition de la recherche. Là où la science n'a pas réussi à rivaliser avec le pouvoir, le travail du CIRC et de ses pairs a été l'approvisionnement en oxygène du mouvement cannabique. Avec peu ou pas d'impact direct sur la politique, mais inestimable pour la survie de l'espoir et de l'audace parmi les cannabinophiles. Parce que l'histoire du CIRC a clairement montré que le cannabis est une substance inoffensive et non-addictive, ainsi qu'en témoigne son acceptation sociale atteignant un niveau record à l’heure d'aujourd'hui.

Alors que Macron semble prêt à faire subir une nouvelle série de coups aux cannabinophiles français, il est temps pour le monde académique de faire un pas en avant et de suivre l'exemple de Kenzi Riboulet-Zemouli et Farid Ghehouièche, dont les efforts de lobbying ont joué un rôle déterminant pour que la Commission de Vienne sur les stupéfiants (CND) déclasse le cannabis de l'annexe IV de l'ONU - les substances les plus dangereuses, qui sont particulièrement nocives et de valeur médicale ou thérapeutique extrêmement limitée – et pour que cette Commission écoute enfin la science. Car, si la science renonce à ses propres arguments de conviction et ne s'oppose pas au pouvoir quand ces arguments le justifient, elle trahit son mandat au profit de l'idéologie. Les temps actuels exigent un changement de paradigme où la science rejoint les militants et tient le pouvoir responsable. Tandis qu'aux États-Unis, le Congrès prépare des lois pour développer la recherche sur le cannabis, en France une mission parlementaire étudie les possibilités d'introduction du cannabis dans la société mais en attendant, le gouvernement tente un désespéré combat d'arrière-garde, cupide et malveillant, destiné à entretenir le malheur de ses concitoyens.
Par conséquent, si les consommateurs de cannabis ne sont toujours pas entendus dans leur propre pays, qu'ils le soient à un niveau supérieur, là où d’autres peuvent écouter. Il appartient maintenant à la science de fournir à ses amis cannabinophiles la plateforme pour se faire entendre, par la nomination du Grand Bouquet Cannabique à Oslo.
Vers une jolie célébration d'anniversaire du CIRC.
#AuChanvreCitoyens!


3. La procédure de nomination

Le lecteur membre du Parlement européen, ou d’un parlement ou gouvernement national, professeur d'université de sciences sociales ou religieuses, d'histoire, de philosophie, de droit ou de théologie, ou directeur d'un institut de recherche sur la paix ou d'un institut de politique étrangère appartient à un groupe exclusif de personnes qu'Alfred Nobel estimait digne de juger sur les questions de guerre et de paix et de proposer des candidats au prix de la paix qui porte son nom.

Si vous désirez soutenir le « Grand Bouquet Cannabique » pour le prix Nobel de la Paix 2021, vous pouvez le faire en soutenant la nomination par le Drugs Peace Institute, faite le 31 janvier 2021, avec une lettre personnelle adressée au CIRC par courriel à federation@circ-asso.net.
Votre souscription peut être écrite directement dans le corps du courriel ou ajouté dans un scan, avec du papier à en-tête attestant de votre capacité de nomination.
La date limite pour la réception de la lettre de soutien est le 31 Aout 2021.


4. Assurer le succès de la candidature

La légalisation du cannabis et la défense de tous les autres idéaux démocratiques sont à caractère mondiale et comme nous le montre la prohibition du cannabis, ils ne doivent jamais être tenus pour acquis.
La France, l'Europe et tous les pays épris de démocratie partagent des défis communs et une responsabilité de défendre ces idéaux en tant que partenaires.
#AuChanvreCitoyens!


5. Un aperçu général de la campagne

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